Entre le 24 et le 26 février, j’ai décidé de faire à nouveau la boucle Entre Lesse et Lomme, mais en hiver. Même s’il n’y a pas eu de neige (juste de très fins flocons), les températures étaient sous les 0 degré. J’ai effectué cette randonnée avec Gauthier, un ami qui souhaitait se tester lors d’une randonnée avec bivouac de plusieurs jours.
Cette randonnée en itinérance est pour moi l’une des plus belles de Belgique, car elle offre une immersion totale dans la nature, avec ses paysages magnifiques, une faune et une flore considérable, mais aussi des passages dans de vastes étendues de forêts comme je les aime !
Dans cet article, je te raconte notre périple, te donne des conseils et partage toutes les infos pratiques afin que tu puisses te lancer dans cette aventure à ton tour.
1. Entre Lesse et Lomme, c’est quoi ?
La randonnée Entre Lesse et Lomme est une boucle de 3 jours, qui couvre une distance d’environ 78km, avec +-1590m de D+ et +-1630m de D-. Le parcours traverse plusieurs villages de la commune de Libin, notamment Lesse, Redu, Transinne, Smuid, Villance, Glaireuse, Anloy et Ochamps.
Il est possible de débuter la randonnée d’où tu le souhaites et il existe également des chemins de liaisons pour rejoindre les différents villages de la commune. Tu peux trouver la carte du parcours ainsi que les chemins de liaison ci-dessous. Attention, ceux-ci, contrairement à la boucle, ne sont pas balisées.
Le fléchage est représenté par un carré vert sur fond blanc.
Note bien que la période de chasse a lieu généralement entre octobre et décembre, parfois même plus tard. Je te recommande donc de consulter le site de la Foret de Saint-Hubert pour obtenir des infos sur les dates des battues et de la chasse.
2. Premiers conseils avant de démarrer la randonnée Entre Lesse et Lomme
Il est important de noter que partir en randonnée/bivouac de 3 jours en pleine forêt, même en Belgique, nécessite une bonne préparation et ne s’improvise pas. Il faut prendre en compte le fait que pour cette boucle, tu seras tout le temps en pleine nature et qu’il n’y a pas de magasins à proximité du chemin. Même si les villages sont accessibles par liaison, il faudra marcher un peu plus pour y arriver et retourner ensuite sur la boucle.
Je te recommande donc de prévoir suffisamment de nourriture pour les 3 jours et d’emporter un filtre pour purifier ton eau. Il y a suffisamment de cours d’eau tout au long du parcours, donc tu ne risques pas de mourir de soif.
De plus, si tu envisages de partir sur cette boucle en hiver, prévois ton matériel en conséquence (doudoune, polaire, sac de couchage chaud…).
3. J1 – De Lesse au bivouac du Biolin
25,1km / 570D+ / 450D- / Infos Komoot après avoir tracé le parcours
On est arrivé au village de Lesse vers 9h du matin et on a garé notre voiture sur un parking situé rue de la Prairie, à proximité (1,5km) du point de départ officiel de la boucle, dans le village de Redu. Il y a un parking au point de départ, mais il est interdit de s’y garer entre 22h et 6h du matin, donc je te conseille vivement de te garer sur le parking aménagé afin d’éviter tout problème.
On a donc commencé la rando au point 1-R en direction du bivouac du Biolin, situé à 25,1km du point de départ officiel. La première étape comportait un peu de dénivelés, mais rien d’insurmontable. On a immédiatement eu le sentiment d’être plongé dans la nature tout au long de l’étape.
Quelques heures plus tard, on est arrivé au bivouac de Biolin (point 11). Il est très fréquenté, car il se trouve près d’une route et d’un parking. C’est donc le bivouac que j’apprécie le moins parmi les 3. En revanche, il permet de rencontrer de nombreux randonneurs et d’échanger nos expériences autour d’un bon feu.
Une fois arrivé à l’air de bivouac, on a installé nos tentes, ramassé du bois et allumé un feu. Le sol était humide, car il avait plu la veille, mais heureusement, on a tout de même réussi à en faire un.
4. J2 – Du bivouac du Biolin au bivouac du Bané
23,5km / 480D+ / 420D- / +-5h15 / Infos Komoot après avoir tracé le parcours
La température a chuté à -2 degrés pendant la nuit, j’avais donc bien fait d’emmener avec moi mon sac de couchage température confort 0 degré. Je ne suis pas frileux, mais Gautier a eu plus froid, surtout au niveau des pieds. Heureusement, il n’a pas plu lorsque l’on s’est réveillés, car je déteste remballer ma tente sous la pluie…
On a donc replié nos tentes, pris notre petit-déj et s’était reparti pour 23,5km jusqu’au bivouac du Bané. Cette étape nous a offert une nouvelle expérience immersive dans la nature, avec des surprises surprenantes en termes de biodiversité. Malheureusement, on a eu de la pluie pendant une partie de la journée, ce qui, en plus du froid, a rendu la randonnée moins agréable.
Après plusieurs heures, on est arrivé au bivouac du Bané, situé au point 21 du tracé. À noter qu’il a été déplacé et se trouve maintenant un peu plus loin du bivouac initial, le long d’une route de campagne. Je suis partagé vis-à-vis de ce bivouac. Bien que j’apprécie la présence de poubelles et d’une feuillée, je suis partagé sur le principe de ce type de bivouac plus organisé et à l’écart du bois. D’un côté, cela peut être bénéfique pour l’environnement, en faisant cela on est « sur » que personnes ne laissent de déchets au sol par exemple, mais d’un autre côté, cela enlève le charme d’un bivouac « sauvage » en pleine nature, sans accommodements. Je peux bien entendu comprendre que l’on opte de plus en plus pour ce type de bivouac, car plus il y a des comportements inappropriés, plus il est nécessaire de mettre en place des règles.
On a ensuite installé notre tente et allumé un feu pour nous réchauffer. Ça faisait un bien fou ! On a profité du feu jusqu’au dernier moment, car la météo annonçait une température pouvant descendre jusqu’à -5 degrés.
5. J3 – Du bivouac du Bané à Lesse
30,2km / 280D+ / 450D- / 6h27 / Infos Komoot après avoir tracé le parcours
En effet, la nuit fut très froide et nos tentes étaient recouvertes de givre. La beauté des paysages verdoyants a conclu cette boucle de la plus belle des manières, comme je les aime.
Notre parcours pour cette étape était de 30,2km, la plus longue de toutes. En atteignant le cimetière militaire d’Anloy-Bruyères, on a décidé de faire une pause, car on avait déjà parcouru plus de la moitié du trajet et le vent soufflait fort. On voulait s’abriter un peu. Après une pause de 15min, on a repris notre chemin jusqu’au finish.
Quel soulagement de voir la voiture au loin ! On a ressenti un mélange d’émotions, entre l’euphorie d’avoir atteint l’objectif et le sentiment que tout cela était déjà terminé.
6. Les bivouacs Entre Lesse et Lomme
Il est obligatoire de réserver un emplacement pour planter sa tente sur l’une des 3 aires de bivouac situées le long de la boucle. La réservation est gratuite, tu peux la faire ici.
Sois attentif au respect des règles applicables aux aires de bivouac, qui sont généralement les mêmes que pour de nombreux autres bivouacs en Belgique. Et bien sur, chaque randonneur doit également faire preuve de bon sens !
7. Infos pratiques
Ces infos sont issues de mon compte Komoot. J’ai enregistré les données à l’aide de ma Garmin.
Parcours : en boucle
Nombre de km : 78,7km
Jours : 3
Nuits : 2
Départ : point 1R de la boucle
Parking : rue de la Prairie, à proximité (1,5km) du point de départ officiel
Accès : en voiture ou en train (jusqu’à la gare de Poix-Saint-Hubert, puis marcher 1km jusqu’au point 13 de la boucle)
J1 : 25,1km +-5h40 570 D+ 450D- (jusqu’au bivouac du Biolin)
J2 : 23,5km +-5h15 480D+ 420D- (jusqu’au bivouac du Bané)
Nombre d’heures de marche : +-16h19
Nombre de km/h de moyenne : 4,8
D+ : 1590m
D- : 1630m
8. Conclusion de notre périple Entre Lesse et Lomme
La randonnée Entre Lesse et Lomme est une de mes randonnées/bivouac préférées en Belgique, car elle te permet d’être en immersion dans la nature durant 3 jours.
Parcourir la boucle durant l’hiver demande d’emporter avec soi du matériel adapté. Ne néglige surtout pas cela, car durant 3 jours tu ne peux compter que sur le matériel que tu prends avec toi. Si tu as froid, tu as froid pendant 3 jours.
N’hésite pas à me raconter ton aventure en commentaire ou simplement me donner ton avis sur cet article.
Bonjour 😊
Merci pour la beauté de votre article mais surtout pour l’expérience partagée car ça donne envie d’attraper sa tente (que je n’ai pas encore 😅) et de passer le net step en randonnant plusieurs jours pour découvrir de manière plus immersive la merveilleuse nature 🤗 passionnée de rando, vous m’avez grandement inspiré 😊 j’ai hâte de lire vos prochains articles 🥰
Bonjour Amélie, merci beaucoup pour ton commentaire. Ça fait super plaisir ! Déjà une idée de la tente que tu comptes acheter ? Plusieurs articles sont en cours de rédaction, hâte de les publier ! 🙂
Bonjour,
Merci pour cette article, je l avais déjà vue, mais pour moi je me lance dans l itinérance et donc cette année dormir dans des endroit sécurisé et si j attrape vraiment le virus alors je me lance l an prochain
Muriel
Bonjour Muriel, merci pour ton commentaire ! Que l’aventure commence 🙂
Bonjour,
J’envisage de faire cette randonnée et je me demandais quelle eau aviez vous filtrée ? Une gourde type Lifestraw est elle suffisante pour filtrer l’eau des rivières ? Un grand merci et belle journée
Bonjour Mateo, merci pour ton commentaire. J’ai bu, entre autres, l’eau de la Lesse 🙂 J’utilise aussi la gourde Lifestraw et je n’ai jamais été malade. Bonne rando !